La pollution photochimique, mieux connue sous le terme de “pics d’ozone”, est susceptible d’affecter la santé humaine et le développement de la végétation. Elle participe aussi au renforcement de l’effet de serre. La législation européenne a défini des indicateurs de suivi de ce type de pollution pour divers groupes cibles.
Plus d’ozone à la campagne qu’en ville
Les surcharges en O3 sont systématiquement plus fortes en zones rurales qu’en zones urbaines. Cette particularité s’explique essentiellement par la présence en milieu urbain d’un autre gaz polluant, le monoxyde d’azote (issu notamment des gaz d’échappement), qui agit comme destructeur d’O3.
Un objectif à long terme hors de portée
En 2014, en moyenne sur 5 ans, l’AOT40 pour la protection de la végétation était inférieure à la valeur cible européenne[1]de 18 000 µg/(m³.h) pour toutes les stations de mesures de la qualité de l’air. Par contre, l’objectif à long terme[1] de 6 000 µg/(m³.h), difficile à atteindre, n’était respecté que pour 2 stations sur 15 (stations périurbaines de Mons et Lodelinsart). Pour la protection de la forêt, la valeur guide OMS(a) de 20 000 µg/(m³.h) pour la surcharge en O3 était respectée pour 4 stations sur 15 en 2014.
L’évolution de la situation depuis 2000 indique une augmentation de l’AOT40 (végétation et forêt, en moyennes glissantes sur 5 ans) sur la période 2003 - 2006 en raison des nombreux pics d’O3 enregistrés en 2003 et en 2006, deux années caractérisées par des niveaux d’ensoleillement et de chaleur exceptionnellement élevés. La situation s’est améliorée à partir de 2007 avec une baisse progressive de l’AOT40 jusque 2011. Entre 2011 et 2014, années "relativement pauvres en O3" (absence de vague de chaleur estivale), les niveaux d’AOT40 sont restés stables.
Surveillance et communication
Si les conditions météorologiques (peu de périodes prolongées de temps chaud très ensoleillé) ont sans doute favorisé ces améliorations, diverses mesures prises en Wallonie pour réduire les émissions de gaz précurseurs d’O3 q ont pu y contribuer à travers (i) le Plan air-climat (2008 - 2012) q q q auquel succède le Plan air climat énergie 2016 - 2022 (PACE)[2] qui définit des mesures à mettre en œuvre à l’horizon 2022 et (ii) le Programme de réduction progressive des émissions de SO2, NOx, COV et NH3 q. Ces mesures portent leurs fruits vu les baisses d’émissions observées.
[1] Directive 2008/50/CE q transposée en droit wallon par l’AGW du 15/07/2010 q. La valeur cible se rapporte à l’AOT40, en moyenne glissante sur 5 ans. L’objectif à long terme (échéance non précisée) se rapporte quant à lui à l’AOT40 sur 1 an.
[2] Voir le PACE q et la fiche d'indicateurs relative au PACE q
Évaluation
Etat favorable et tendance à l'amélioration
- Référentiel : directive 2008/50/CE q
- En 2014, toutes les stations de mesure des concentrations en O3 respectaient la valeur cible européenne relative à la surcharge en O3 (AOT40 végétation). Par contre, l’objectif à long terme (échéance non précisée) n'était respecté que pour 2 stations sur 15.
Depuis 2006, année riche en O3, la surcharge en O3 diminue. Entre 2011 et 2014, l’AOT40 végétation et l’AOT40 forêt étaient à leur niveau le plus bas depuis 2000. Cette amélioration peut masquer des pics de pollution certaines années en fonction des conditions climatiques.